Une vie parallèles, un documentaire de Xanaé BOVE
Plongée dans l’underground français à
travers ses librairies et par extension, ce qui y circule. Depuis 1972,
la librairie Parallèles à Paris a vu passer plusieurs générations de
têtes chercheuses. Elle prend racine dans mai 68 et a semé de bons
grains, encore fertiles aujourd’hui.
Elle est le fil rouge d’une fresque de
la contre-culture française, de la « préhistoire » fin 50 avec les
premières librairies engagées jusqu’aux jeunes libraires, héritiers de
cet état d’esprit libertaire. Un hommage à des lieux d’initiés,
fréquentés par des personnages emblématiques, dont la singularité
s’incarne via sa presse libre, ses éditons, ses fanzines et cassettes.
Ou comment mener une vie Parallèle(s) et relayer une pensée et une
esthétique autre que le courant dominant ?
Avec
Philippe BONE, Christophe BOURSEILLER, Françoise DROULERS, David
DUFRESNE, Patrice VAN EERSEL, Henri-Jean ENU, MARSU, Daniel
PARIS-CLAVEL, Géant VERT, Thierry de LAVAU & Yves LECARPENTIER ....
Et une vingtaine d’autres témoins...
La bande annonce en cliquant l'image
Les mutins de Pangée - 6 mai 2022
Il aura fallu attendre 33 ans pour retrouver un courageux label assez
curieux pour rééditer la cassette d' Achwgha ney wodeï. Cette réédition
sort sous la forme d'un classieux vinyl à tirage limité et en format
numérique.
Plus d'infos en cliquant l'image
Thierry
de LAVAU - 14 juin 2019
KUKL, Paris 1984
C'est toujours plaisant de retrouver d'anciens projets dont on parle encore.
Quand ViSA a
enregistré (dans des conditions dantesques) le concert de KUKL le 14
septembre 1984 à l'Eldorado, une salle parisienne maintenant
disparue on n'était loin d'imaginer qu'à coté de Einar Örn Benediktsson, la chanteuse Björk Guðmundsdottir, une fois débarée de son nom de ferait une telle carrière sous son seul prénom;
On peut
retrouver le son et les illustrations de cette cassette depuis
longtemps épuisée en cliquant l'image
En tout cas un grand merci à KILL YOUR PET PUPPY pour cette plongée dans notre propre histoire.
Thierry
de LAVAU - 20 octobre 2017
Bon anniversaire Radio Libertaire
Depuis le début de son histoire, en 1982, le label ViSA a toujours
entretenue une complicité joyeuse avec Radio Libertaire. Déjà, nous
partagions les mêmes valeurs, nous avions les mêmes projets de
transformation sociale pour cette société qu'on condamne. De plus Radio
Libertaire à toujours laisser une place de choix à la création
artistique, partant, Il n'est donc pas incongru, pas même surprenant,
que ViSA apporte sa contribution pour fêter le 35ème anniversaire de
Radio Libertaire.
Associé au Label trAce, nous avons le plaisir, que dis-je nous avons
l'immense joie de vous proposer une compilation d'artistes qui ont
souhaité avec nous marquer cet événement qui est
loin d'être anodin. Que cette Radio soit toujours en capacité
aujourd'hui de proposer une lecture du monde, une réflexion hors des
sentiers de la soumission et de la désespérance, relève quasiment de
l'exploit. Cela n'a pu se réaliser qu'au
prix d'un engagement acharné de la part des équipes qui ont conçu et
fait vivre ce projet, qu'au prix de l'imagination des animatrices et
des animateurs qui tout au long des programmes ouvrent des espaces à la
liberté d'expresssion et à la révolte.
Comme toujours dans ce
genre de projet, nous n'avons pas pu offrir un espace à tout le
monde. En 35 ans Radio Libertaire s'est fait une quantité
d'ami(e)s dans le monde artistique, et plus particulièrement dans le
monde de la musique. Sauf à offrir une anthologie démesurée, des choix
cruels se sont donc imposés. Nous savons que cela va entraînner des
déceptions, peut être même des incompréhensions. Nous en sommes
conscients et surtout, nous en sommes désolés.
Heureusement d'autres fêtes se profilent déjà, et avec elles d'autres
occasions se présenteront de proposer encore et toujours de belles rencontres.
En attendant , nous vous laissons découvrir cette belle marque de vie
que nous offrent avec amitié et générosité, les musiciennes, les
musiciens, les chanteuses, les chanteurs et les dessinateurs que
vous allez découvrir sur ces disques (1 album vinyle + 1 cd bonus + une
carte de téléchargement).
Thierry
de LAVAU - 17 avril 2017
Sortie le 22 avril 2017
Plus d'infos sur ce projet ici
En
1995, sortait la dernière production du label ViSA.
Autant dire que le
monde de la musique avait bien changé entre temps. Le vinyle était déjà
quasi moribond remplacé dans les bacs par le CD qui lui même fût évincé
par le
numérique. Le traitement du son aussi a évolué - enfin si on peut dire
- vers cet infâme système de compression numérique, le MP3, qui permet
de loger des milliers de morceaux, donc des centaines d'heures, dans un
boitier
plus petit qu'un briquet (du temps de la cigarette). Peut importe la
piètre qualité du son ça permet de transformer son téléphone en
juke-box
nasillard. Exit le walkman, exit le lecteur de CD portable, c'est
maintenant ce
petit machin de rien du tout fruit d'une technologie poussée qui n'a
que faire de l'Art, qu'il fait bon balader. Tout le monde rafolle du
MP3, les gosses, les
joggers, les cadres en déplacement, les coursiers, les métro-maniaques,
qui peuvent télécharger à qui mieux mieux et ainsi s'approprier des heures de sons dégénérés à moindre frais. Si pour certains des raisons
économiques peuvent justifier ce choix, c'est plutôt le coté pratique
qui prévaut. Le drame dans l'histoire c'est que sont des millions
d'oreilles qui sont ainsi formatées à entendre du son tout pourri.
Quand Sophocle disait "Tout est bruit pour qui a peur", on peut
substituer aujourd'hui "Tout bruit est musique pour qui ne fait
qu'entendre". D'ailleurs a t-ont déjà vu un médium prendre le nom d'un
média, ou inversement, car on dit aussi bien MP3 pour le son que pour
le l'appareil qui
lit le son. Confondant n'est ce pas Monsieur Mac Luhan ?
Parce qu'il y a encore des
artisans musiciens qui prennent soin de réfléchir à la qualité du son,
au plaisir qu'ils procureront à l'écoute de leur musique, il n'y a pas
lieu de s'étonner du retour du vinyle et de la tentative de résistance
du CD.
Donc 20 ans ont passé, mais on
se dit qu'après avoir dénoncé les pratiques infernales des majors dans
les années 90 avec le mouvement "Out of majors", après avoir avoir
disparu parce nous savions la bataille perdue face à des
industries qui ne raisonnent qu'en terme de profits, on
referait bien encore un petit quelque chose, juste comme ça, pour le
plaisir. Toujours "pessimistes mais combatifs" pour reprendre la
jolie formule de Lydie Barbarian et du brigadiste Vlad, sereins aussi
car nous n'avons pas de velléités à prouver quoique ce soit, si ce
n'est
que demeure une création
indépendante, riche de sens, émancipée et
ludique.
Cela valait bien un changement
de logo, alors après sondage, nous avons retenu ce petit poisson qui ne
trouve sa puissance qu'en collectivité et qui peut lui même, dans certains
cas, être victime de cette même collectivité.
Thierry
de LAVAU - 1 avril 2014